journal d’un (dé)confinement

dimanche 15 mars 2020

Journal d’un confinement

Ça a été dur. Pour tout le monde. On s’en souviendra. Un tiers de l’humanité clouée chez elle, dans l’expectative. De semaine en semaine des consignes, étonnantes (#restezchezvous), parfois contradictoires (#allezvoter), de l’incertitude (#petitegrippe #pestenoire), de vieilles peurs (#chauvesouris #etranger)… Bref, un moment unique. En guise de témoignage, de souvenirs, voici les éditos hebdomadaires de la newsletter.

vous avez dit corona ?

 

Ça a commencé par quelques cas de pneumonies liés à un marché d’animaux vivants dans la ville de Wuhan (région du Hubei), en Chine, et en un rien de temps, ce nouveau mot : coronavirus SARS-CoV-2 (Covid-19) bouleverse le quotidien du monde entier.

 

Il y a 2 jours, la France comptait 377 cas confirmés, 6 personnes décédées. Vendredi soir 613 et 9 morts. Désormais le message des autorités sanitaires est clair : se saluer plutôt que se serrer la main, éviter les embrassades, se laver les mains très régulièrement et attentivement (frottez 30 secondes minimum), utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter ensuite, éternuer, tousser dans son coude… et, on l’entend à Marseille : boire une bonne bière, une corona de préférence, en regardant la Bonne Mère, histoire de conjurer le sort ;–)

 

Pour l’instant, Marseille n’est pas un cluster, donc pas de panique. Restons vigilants, concentrés, soyons responsables mais pas hystériques. Si vous n’avez pas été en Chine récemment, si vous êtes en bonne santé, si vous ne présentez aucun symptôme (fièvre, syndrome pseudo-grippal, maux de têtes, douleurs dans les articulations et les muscles, difficultés respiratoires) inutile de porter un masque; vous êtes les bienvenus chez ió !

 

Sur place, soyez attentifs les uns aux autres, lavez-vous les mains avant et après les sessións, utilisez nos pschitts pour nettoyer soigneusement les tapis après usage. Tous les jours, pendant 5 heures, Géraldine et Evangelyne redoublent d’efforts pour conserver au lieu une hygiène irréprochable; nous allons doubler les serviettes à disposition, et bientôt recevoir les gels hydroalcooliques (en rupture chez les fournisseurs); mais n’hésitez pas à nous faire part de vos suggestións, remarques…

Si un doute subsiste,
dans l’intérêt de tous, abstenez-vous de tout déplacement (même et surtout chez le médecin où il y a, par définitión, des personnes “fragiles”) et contactez rapidement le ☎ 0 800 130 000 (appel gratuit) Pas le 15, ils sont surchargés. Plus d’infos ➡️ ICI

 

  • ASTUCE DIY : Beaucoup de gels anti-bactériens contiennent des perturbateurs endocriniens potentiels. Alors si vous voulez fabriquer votre produit maison à base d’ingrédients naturels, c’est par ➡️ICI Merci Marie-claire !

 

La situatión évolue rapidement. Vous le savez, nous avons à cœur votre bien-être et votre santé; et bien que Marseille soit encore relativement épargnée par l’épidémie, restons vigilants et responsables : une des meilleurs armes pour lutter contre la pandémie reste encore l’intelligence…

 

– pour l’heure, les cours sont maintenus : le sport dope votre immunité.

– nous allons encore diminuer le nombre d’élèves par cours pour permettre des entraînements “sans contacts”, à distance de sécurité : 10 personnes au vélo dans la BlackBox;

– tous les jours, pendant 5 heures, Géraldine et Evangelyne redoublent d’efforts avec le staff d’accueil pour conserver au lieu une hygiène irréprochable;

– dans les vestiaires, du gel hydroalcoolique et des essuie-mains jetables sont à votre dispositión;

– adoptez les gestes “barrière”, lavez-vous les mains avant et après les sessións.

 

– utilisez nos pschitts et lingettes antibactériennes pour nettoyer soigneusement les tapis et vélos après usage;

MIEUX, apportez votre tapis (il y en a quelques uns en vente sur place) un sur-tapis, serviette ou paréo;

 

– ne venez pas avec vos enfants;

 

Surtout, si le moindre doute subsiste,
si vous ne vous sentez pas bien, si vous toussez…

dans l’intérêt de tous, abstenez-vous de venir, annulez votre sessión le plus rapidement possible, elle ne vous sera pas décomptée

– évitez même tout déplacement (même et surtout chez le médecin où il y a, par définitión, des personnes “fragiles”) et contactez rapidement le ☎ 0 800 130 000 (appel gratuit) Pas le 15, ils sont surchargés. Plus d’infos ➡️ ICI

 

 

bonnes nouvelles !

“Le lavage des mains réduit de 50 % le risque de transmission, rappelle Arnaud Fontanet, directeur de l’unité d’épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur de Paris. Si je vous disais qu’on avait un vaccin efficace à 50 %, vous me diriez que c’est pas mal. Et bien ce vaccin c’est le savon.”

On a atteint ± 70.000 guérisons dans le monde (ICI > ?.) Gérald Kierzek, médecin urgentiste, fait cette remarque de bon sens : Quand on donne le taux de mortalité à 1% par exemple, le verre à moitié plein serait de dire qu’il y a 99% des gens qui guérissent !

Lire la NEWSLETTER ICI

 

snifff ;–((

Vous avez sans doute entendu comme nous les nouvelles. En conséquence, nous sommes contraints de fermer le centre. Massages, coaching, consultations et bien entendu cours collectifs sont donc annulés jusqu’à nouvel ordre. En attendant, prenez soin de notre entourage, faites du sport chez vous et ensemble respectons les mesures barrières pénibles mais nécessaires.  Bisous numériques  (Corona free) !!!

• mió : le mien est devenu le tien

D’abord merci à vous, nous avons reçu de nombreux messages de soutien de votre part, et ça nous réchauffe le cœur en ces temps turbulents… Bien sûr, contraints au confinement strict, après une semaine de tâtonnements, tout le monde a la bougeotte, le sport nous manque. Ce temps libre est l’occasion de mettre à profit le M.ió !

Mió ? le mien en español. C’est le contraire de l’égoïsme, de la propriété jalouse : “c’est patatoi c’est à moi” crient les zenfants ! Paradoxalement, ici, le mien est aussi le tien. Chez ió, nous cultivons le mió; c’est une forme de transfusión douce, de vases communiquants : “ce que je sais” infuse, se diffuse dans vos muscles, votre attitude.

Ce désir de bouger, cet appel du corps à se mettre en mouvement, c’est le mió, le résultat de tous ces exercices basiques, ceux qui vous ont marqués, fait du bien, ceux qui se sont incrustés en vous naturellement.

Ces dizaines, centaines d’heures de cours (eh oui déjà pour certain(e)s !) à tâtonner, apprendre, découvrir, c’est une façon de s’approprier le m.ió. Ce que ió vous a apporté, que vous avez fait “vôtre”, c’était “le mien” d’un coach (c’est aussi vrai dans la vie de tous les jours : nous faisons “nôtre” le mió d’un écrivain, d’un penseur, de nos parents… et cela devient Nous, Je) Bon d’accord, pour le virus, chacun garde le sien ;–(

Alors, en ces temps d’immobilité forcée, rappelez-vous tout ce que vous avez appris, senti, ressenti dans vos sessións, chaque conseil, correctión de placement que les coachs vous ont prodigué depuis des mois “aligne tes articulatións, plaque tes abdos contre la colonne, aspire ton nombril et res-pi-re !”

Bref, faites du sport; concentrez-vous sur l’essentiel, le maîtrisé; reproduisez et improvisez !

Pour ceux qui ont malgré tout besoin d’un support visuel (et c’est bien compréhensible) et pour ne pas ajouter une nième vidéo à l’avalanche de tutos qui inonde le net en ce moment (avec parfois plus d’égo que de pédagogie) voici une liste de vidéos, sites, applis sélectionnée par nos coachs. Cliquez ? & Bougez !

Allan > recommande un site avec cours de yoga, fitness tous niveaux, 15 jours gratuits ?

Willy > 7 min Tabata ? /  20 min Training Body Sculpt  > ? / Best Plank Exercises > ? / The Ultimate Kettlebell Training > ? /  • Nike training club (appli à télécharger sur votre smartphone 185 entraînements gratuits pour tous les niveaux) > IOS ? > Androïd ?

• Sara > son instagram ?

• Alexis > sa chaîne youtube  ?  ou sur instagram ?
• Aurélien > quelques cours de garuda ?

• Céline instagram  ?
• Sadjia > sur instagram ?

• Bénédicte > recommande : > pour le pilates ?  > pour travailler par exemple avec précision son “chien tête en bas” la chaine youtube Diva yoga de Maryse Lehoux > ? > pour la barre au sol ?

 

• applaudissons !

On est là, chez soi, enfermés depuis quelques jours, mais… on a de l’eau, de l’électricité, de quoi manger, faire des petits plats, on bouquine, on écoute les podcasts accumulés, on paresse au lit, on regarde les derniers épisodes des séries qu’on n’a jamais le temps de voir, on téléphone à ses proches, on range ses tiroirs, on joue avec les zenfants, on zappe sur le net, on réapprend les gestes lents de l’amour… la liste est longue de tout ce que ces heures de liberté nous permettent de faire !

On est là, presque peinards malgré l’inquiétude sourde qui flotte dans l’air, ravage les JT et les chaînes d’infos. Et tout ce CONFORT, on le doit à la SOLIDARITE, au SACRIFICE de tous ces gens courageux qui continuent à travailler dans les “métiers essentiels” : médecins, infirmiers, éboueurs, vendeurs, livreurs, profs à distance… la liste est longue de tous ces INVISIBLES qui nous rendent la vie supportable, agréable même ! et dont souvent les salaires (malgré les grèves et les revendicatións), ne reflètent en rien la dimensión INDISPENSABLE de leur métier.

TOUS LES SOIRS à 20:00, dans toute la France, toute l’Europe, des gens ouvrent leurs fenêtres et applaudissent le personnel hospitalier, les infirmiers, les médecins libéraux ET toutes celles et ceux qui travaillent sans répit, en dépit des risques pour que nous puissions nous la couler douce entre nos 4 murs…

Marseillais, soyons les plus grands supporters du COURAGE au quotidien : Applaudissons à tout rompre !

les gros cailloux et les cent ciels

Quelle est la phrase que nous répétons chaque jour, plusieurs fois parfois, avec un soupir légèrement agacé ? Quels sont ces 5 mots que nous décochons à tout bout de champ, dès qu’on se sent dans l’incapacité à réaliser ce qui nous tient à cœur ? Ce mantra qui nous sert d’excuse pour ne pas entreprendre, faire, réaliser ? JE N’AI PAS LE TEMPS !

 

Je voudrais ranger ma chambre mais je n’ai pas le temps / j’aimerais peaufiner mon anglais mais JNPLT / je rêve de quelques jours de repos pour lire à la Recherche du temps perdu mais JNPLT / si je pouvais je ferais tous les jours du yoga mais JNPLT /

 

La liste est longue des frustratións liées à notre manque de temps. En réalité, on ne se DONNE pas le temps. Souvenons-nous de cette fable où le vieux maître zen dépose délicatement, un à un, dans un grand pot de verre, des galets ramassés sur la plage puis demande – Est-ce que le pot est plein ? En chœur, les élèves répondent “oui !”. – Vraiment ? Alors il ramasse quelques poignées de gravier sur la route et les verse avec minutie jusqu’au fond du pot. – Est-ce que le pot est plein ? – Pas encore ! répondent les élèves qui ont compris la métaphore. – Bien ! répond le vieux qui fait couler doucement du sable entre les gros cailloux et le gravier. – Conclusión ? Un élève se risque : Même lorsque notre agenda est rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire – Non malheureux ! Ce que ce pot “bien rempli” enseigne, c’est que si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), si on ne met pas les gros cailloux en premier, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite.

 

Par les temps qui courent (qui sprintent même), c’est-à-dire en temps ordinaire, dans la “vraie vie”, on a rarement le temps de se poser des questions essentielles… mais AUJOURD’HUI, en ces temps coagulés, nous ne pouvons plus nous cacher derrière notre petit doigt en disant JNPLT : nous sommes en OVERDOSE DE TEMPS !

 

Alors n’essayons pas de passer le plus clair de notre temps à en perdre ou à le tuer : des plages immenses s’offrent à nous, à perte de vue ! 2 semaines supplémentaires de confinement sont annoncées, soit 20.000 minutes pour répondre à ces questions ultimes : quels sont “les gros cailloux” de notre vie ? qu’est-ce que l’existenciel (ce qui donne du sens à l’existence) ?

 

“Avec le temps va, tout s’en va” chantait Léo Ferré. Ne le laissons pas filer en pure perte. Trois milliards d’humains sont à l’arrêt, centrés sur eux-mêmes. “Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie*” confiait Pascal, confiné dans ses Pensées. « Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser**” Pensons-y au contraire ! Réalisons la chance INOUÏE qui nous est donnée, dans ce temps suspendu, de revenir aux fondamentaux, de distinguer “les cent ciels” de l’accessoire, de penser le sens même de la vie, sans divertissements – du latin divertere “détourner” de l’essentiel.

 

Quelques heures par semaine, faisons taire les derniers ressacs du monde (télé, radió, rézosociós qui ressassent), fermons notre porte et méditons sur les cent ciels.

 

Ainsi, quand le flux de l’activité sera rétabli, quand nous croulerons à nouveau sous les sollicitatións extérieures, nous penserons avec force à cette “nuit des temps” où nous avons imaginé un monde meilleur, une vie personnelle débarrassée de ses frivolités, et nous nous y accrocherons comme des berniques à leurs “GROS CAILLOUX” pour ne pas nous laisser “distraire” par les mille vagues et les sirènes trompeuses de l’Ancien monde.

On en reparle “en temps utile” ;–)

 

••• ///// ALLEZ, inspirez, méditez, soyez questións, soyez ió !

••• deux voyelles brillantes contre la lourdeur des consonnes

* Blaise Pascal – Fragment Transition n° 7 / 8
** Blaise Pascal – Fragment Divertissement n° 2 / 7

carpe diem

La 4e semaine s’annonce plus délicate. Ça colle, on en a plein les doigts. Le temps se dilate comme une guimauve de fête foraine. Au début le goutte à goutte des heures n’était pas perceptible, noyé dans l’avalanche d’émotións parfois contradictoires créées par la nouvelle du confinement (horreur, stupeur, tremblements ! mais qu’est-ce qu’on va devenir ? Chouette c’est les vacances ! j’vais faire la sieste… Depuis le temps que je rêve de ranger la cuisine – on a les rêves qu’on peut).

Là, ça y est, on commence à voir la trame des heures, comme sur un vieux jean délavé. On ressent la répétition avec une incroyable acuité. Plus rien ne bouscule la morne monotonie du même, rien ne vient pimenter l’implacable régularité des enchaînements – pire que métro boulot dodo : se lever manger bouger manger se coucher, ad lib. L’imprévisibilité du monde nous manque (rencontre, paysage, variété des tâches, improvisation…).

C’est étrange; quand on a l’œil sur l’horloge, quand on traîne un peu au lit à feuilleter les journaux et les livres de chevet non lus, entassés en piles vertigineuses, qu’on regarde les gabians évoluer librement dans le ciel, les secondes paraissent longues. Quand on regarde derrière soi, c’est le vertige (quoi! déjà 3 semaines derrière les barreaux ?) Si on ne cochait pas le calendrier, on en oublierait le jour de la semaine (quoi! déjà vendredi ?)

4e semaine, gros coup de mou en perspective. Il faut savoir prendre son “bien” en patience. Carpe diem quam minimum credula postero; cueille le jour présent sans te soucier du lendemain, préconisait Horace. A chacun sa recette, son bouquet : les “fourmis” optimisent, mettent à profit”; les “cigales” “ralentissent, savourent” le temps qui passe. En tout cas, pas de panique, on a le droit de NE RIEN FAIRE, de LACHER-PRISE* (en dix leçons de Frédérique Van Her et Marie-Laure Cuzacq – à télécharger gratuitement sur GOOGLE ICI ➡️ et sur APPLE ICI ➡️)

• Inutile de culpabiliser parce que des soignants se battent pour notre confort (on aurait sans doute fait pareil : devant l’obstacle on se révèle chantait Bashung);
• il est vain d’appeler son psychanaliste parce qu’un ministre a dit que ce qu’on faisait n’était pas ESSENTIEL (on pourra lui rappeler quand on demandera notre retraite)
• pas de stress si les zenfants sont encore devant les zécrans (des centaines d’appli, programmes, séries, jeux éducatifs, tutoriels sont mis en ligne depuis 3 semaines pour développer leur créativité – ça donne bonne conscience) ;
• inutile de se mettre la pression pour continuer nos séances d’abdos (notre corps saura sortir de l’hibernatión en son temps);
• pas de quoi déprimer si on reste plus souvent en pyjama que d’ordinaire;
• inutile de se mettre la rate au court-bouillon si on a mangé des plâtrées de pâtes en lieu et place des belles recettes healthy sur lesquelles on salivait dans les magazines il y a peu;
• inutile enfin, de s’inquiéter de la situation financière. Oui, le retour sera dur, terrible sans doute, quand il faudra honorer les échéances reportées; mais sur cela, nous n’avons aucune prise…

Alors, comme dit le YiJing, hexagramme 36, lumière obscurcie : lorsqu’on est victime de circonstances sur lesquelles il n’est pas possible d’agir dans l’immédiat, il faut pour en sortir, s’y adapter par une force intérieure et une capacité de résistance exceptionnelles. Lorsque la situation est totalement assombrie, la seule chose à faire est de voiler sa propre lumière pour la préserver.

Pour finir sur une note optimiste et scientifiquement prouvée : on n’a jamais été aussi proche du bout du tunnel.

••• ///// ALLEZ, inspirez, cueillez, soyez sans craintes, soyez ió !

••• deux voyelles brillantes contre la lourdeur des consonnes

ce qui en restera ?

A part les tout-petits-petits, qui n’y voient que de grandes vacances toujours bienvenues, ce que nous sommes en train de vivre est unique ET profond. Il faudra sans doute plusieurs j-m-a avant d’en tirer les conclusions.

Et quand bien même, dans un sursaut de vie, comme un noyé qui retrouve l’air après une longue l’apnée, nous nous jetterions littéralement sur les joies du monde dont nous avons été privés : s’embrasser, se réunir, se marrer à la terrasse des cafés, s’embouteiller des heures durant pour aller travailler et autres rigolades qui nous ont tant manquées (on reprend son souffle, car la vrai phrase commence ici – on se demande comment faisait Flaubert pour ne pas perdre le fil et son lecteur en route ?) quelque chose de DURABLE en émergera c’est CERTAIN, petit à petit peut-être ou sous la forme d’illuminatións soudaines (satori), comme une évidence jamais envisagée.

Alors, patience, Le Confinement (LC) aura une fin (du latin cum/avec, et finis/fin, frontière) un AVANT et un APRES LC et dans tous les cas, des alluvions. Le grand fleuve du Temps suspendu, en se retirant, laissera sur les berges de notre conscience et les profondeurs de notre corps, des sensatións, des sentiments, des troncs d’arbre et un riche limon de vie.

On ne sait pas encore ce qui restera gravé en nous, mais si on en fait “toute une histoire” (ce ne sont pourtant que quelques semaines dans une vie, qui en compte entre 4 et 5000!) c’est que quelque chose a tressailli en nous.

Comme dans les contes aux bois dormants, la vie s’est arrêtée, prisonnière entre 4 murs, mais notre esprit reste libre, illimité dans l’espace et le temps (relisons par exemple les taoïstes de Chine il y a 3 millénaires). Utilisons-le à bon escient ! N’est-il pas temps de lancer un Qió : Questionnaire International, OUVERT, pour faire le point sur ce que chacun a senti, ressenti, imaginé, échafaudé pour les jours futurs ? Quel sublime livre ce serait !

En vrac : ? Que venons-nous de vivre collectivement ? individuellement ? ? Qu’est-ce qui a été ébranlé par ces quelques jours ? ?  Que nous raconte la lenteur et la solitude ? La solidarité et la peur ? ?  Ces privatións comment les classer ? Etait-ce des manques ou leur illusion ? ?  Qu’est-ce qui a été mis à l’épreuve de nos croyances ? ? Q uelles valeurs ont vacillé – économiques, religieuses, sociales… ?  De quoi sommes-nous certains ? Par exemple, comme dit le poète Colombien William Ospina “nous pouvons vivre sans avions, mais pas sans oxygène” ?  De quoi avons-nous souffert le plus et surtout pourquoi ? ?  Quelle sera désormais notre définitión de la Richesse ? de la Puissance ? du Bonheur ? du Travail ? de l’Essentiel et de l’Accessoire ? ?  Qu’avons-nous découvert sur la réalité de notre personnalité ? ?  Qu’est-ce qui nous a le plus étonné sur nous-même ? nos besoins ? nos désirs ? sur les Autres ? sur cette communion planétaire (c’est quand même assez rare de vivre la même chose au même moment d’un bout à l’autre des continents) ?  Que sommes-nous prêts à changer demain, sincèrement, durablement ?

En attendant le Qió, voici une belle initiative soutenue par La Croix-Rouge française et le WWF France associés à Make.org et au Groupe SOS, en partenariat avec Unis-Cité, La Meute d’amour et le Mouvement UP et Ouest-France.
La questión : “Crise Covid-19 : Comment inventer tous ensemble le monde d’après ?“. Participez, votez, proposez ICI ➡️

••• ///// ALLEZ, inspirez, vivez, soyez vivants, soyez ió !

••• deux voyelles brillantes contre la lourdeur des consonnes

———
Et vous ? Comment vivez-vous tout cela ? Qu’est-ce qui vous pèse ? vous réjouit ?

Racontez-vous dans un court texte. “On attend beaucoup de vous : quand Shakespeare a été mis en quarantaine pendant la peste, il a écrit “le roi Lear”. A vous ! #rireduconfinement

• A la clé des meilleures contributións (question@jesuisio.com) : un sauna ou un atelier au choix ou 5 sessións bien méritées ! Cap ou pas Cap ?!

“L’étrangeté de ma vie depuis ces quelques semaines est certainement l’expérience la plus extraordinaire qui me soit jamais arrivée. Cet enfermement accepté pleinement pour l’instant, me ramène à l’essentiel. Me ramène ? Ou bien m’y amène pour la première fois ? Yoga, gym, méditation en pleine conscience, lecture, musique, confection de masque en tissu, bon vin et plaisir de cuisiner, ennui… Oui, l’ennui n’est plus un vide, un manque à combler, mais plutôt un moment intéressant à observer, une pause pour voir le temps passer.
La frénésie consumériste n’est plus de mise, l’hyperactivité qui gouverne nos vies n’a plus vraiment de sens. Je goûte la lenteur et la paresse. Et ça me fait du bien.

Evelyne C.

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(en laissant refroidir l’eau chaude)*

Ça se calme un peu. A peine mais un peu. Et ça fait un bien fou, reconnaissons-le. Après 60 jours de maelström, on sort la tête de l’eau, on respire un peu. Mais à peine a-t-on retrouvé un semblant de joie naïve, que déjà on dégaine les slogans : l’époque nous somme de NOUS RE-INVENTER. Ils en ont de bonnes !

Que notre économie soit à réinventer, ça, on voit très concrètement ce que ça veut dire : on change les règles du jeu. Je donne un peu moins à Pierre pour donner plus à Paule et Jacqueline. Mais SE ré-inventer ? et qui plus est, de A à Z ! On imagine bien que ça ne signifie pas “se refaire la façade” à coup de bistouris chirurgicaux, ou fuir à l’autre bout du monde (on finit toujours par se retrouver face à soi-même). Alors quoi ? Au moment même où nos repères s’effondrent, où le ciel s’assombrit, où le simple lendemain devient source d’incertitude… on nous demande d’escalader notre propre Everest intérieur à grand renfort de pensées positives !?

“On ne va pas se mentir”, s’il y a bien quelque chose qui ne se décrète pas, ne s’obtient pas d’un coup de baguette magique, c’est le changement, surtout de soi-même. Les merveilleuses promesses du “développement personnel” : devenez X*, Y, Z en 10 leçons ! X = Photographe, entrepreneur, belge, hypnotiseur, yogini, prince charmant… – n’engagent que ceux qui les reçoivent, aurait pu dire notre Jacques, ex-président de la République.

Bien sûr, nous avons envie d’y croire : Savez-vous jouer au piano ? Je ne sais pas, je n’ai jamais essayé. A les entendre, un claquement de doigts (2 mois de confinement*) et nous voilà transformés. Danse avec les stars. Deviens ce que tu es. Un génie bien entendu. Une telle naïveté… “ça ne s’invente pas” !

Le changement ce n’est ni maintenant, ni demain, c’est tout le temps. C’est une tension de chaque instant. Des années de pratique. Pour parodier Hegel, rien de grand (se transformer n’est pas une mince affaire) ne se fait sans… répétitión. Derrière une simple arabesque de danseuse, combien de longues années de pratique, d’étirements, de coordinatión, de musculation profonde… “Celui qui veut apprendre à voler, celui-là doit d’abord apprendre à se tenir debout et à marcher et à courir, à grimper et à danser. Ce n’est pas du premier coup d’aile que l’on conquiert l’envol!” disait Frédéric, un bon ami à moi.

Est-ce décourageant ? C’est tout le contraire ! Créer “quelqu’un de nouveau” par la force de son esprit, est un défi passiónnant. Mais c’est l’affaire de toute une vie, un long chemin de patience et d’obstinatión.

Jour après jour, comme un athlète de haut niveau, oxygéner ses certitudes, tout réinterroger “tête en bas” pour affiner son jugement : Qui suis-je ? Qu’est-ce qui est juste ? Quel est le sens de ceci ? Quelle est la valeur de cela ? Travailler le grand écart du subjectif, s’adonner au stretch de l’ego, muscler son doute (et son antagoniste, la confiance en soi), boxer ses peurs, booster ses neurones, fortifier ses rêves…

Pratiquer cette “gymnastique” spirituelle, voilà la voie royale vers la plus belle version de soi-même”, comme on dit aujourd’hui.

“J’ai inventé l’eau tiède en laissant refroidir l’eau chaude” chante Mc Solaar . Oui, il faut du temps au temps.
C’est passiónnant et frustrant aussi. On ne se lève pas un matin en criant Eureka ! tel un Archimède des profondeurs.
Défaire, couche après couche, tous les automatismes sociaux, les apprentissages, surmonter nos peurs,

La vie n’est pas un long fleuve tranquille…

nous venons d’en avoir une belle confirmatión. D’ordinaire, le temps prend son temps pour annoncer les changements (de carrière, d’amours, de désir), il plante des signaux, visibles de loin, pour s’y préparer, amorcer délicatement les courbes qui modifieront nos trajectoires personnelles. Nos choix impliquent une forme de continuité, de durée; on parle de cohérence.

Aujourd’hui, crise oblige, tout change à toute vitesse; ce qui était valable hier ne l’est plus ce matin, et changera peut-être encore d’ici le crépuscule. C’est comme si le jeu vidéo de nos existences (COVID19, ça sonne comme un blockbuster) avait été accéléré x2 x4 x8. Les événements ne viennent plus à nous avec leur bonhommie naturelle (dans 1 an, il faudra que le Brexit blabla; en 2050 il faudra avoir réduit nos émissions de gaz à effet de serre de 50%) mais surgissent littéralement du jour au lendemain : un samedi soir, alors que vous faites vos courses chez Alinéa, Edouard annonce que, dès ce soir minuit, c’est le black-out, on est prisonnier des 4 murs de nos chambres… 8 semaines plus tard, Alinéa est au bord du gouffre.

Dans une situatión de crise, chaque instant est une nouvelle donne; il faut recalculer TOUT l’échiquier : masques, morts, tests, motifs de déplacement, risques, balance économique, branches professionnelles, chocs psychologiques, dégâts collatéraux … prendre des décisions à court et moyen terme, et reformuler les consignes qui ne seront valables que… jusqu’à la prochaine consigne qui peut-être la dédira, la prolongera ou la renforcera… jusqu’à nouvel ordre. Au point de voir réapparaître ce vocabulaire un peu désuet : la clause de revoyure ! On se revoit bientôt pour décider d’appliquer (ou non) ce qu’on a décidé.

Atermoiement, tâtonnements, revirements… Ici, changer, sinon d’avis, du moins de tactique, n’est pas une marque d’incohérence (la stratégie reste la même) mais celle d’une impérieuse nécessité : l’agilité.

Agile. C’est un adjectif qui qualifie ce qui a facilité à agir, à se mouvoir, reste disponible, léger, souple. Il est très à la mode chez les anglo-saxons depuis que les start’up l’ont prises comme expression de leur gouvernance : réactivité, souplesse, adaptation à chaque situatión. Sans doute, sera-t-il aussi le mot d’ordre de l’étrange période que nous sommes en train de vivre… jusqu’à nouvel ordre ;–)

Dans les semaines-mois qui viennent, ió compte sur l’agilité collective. Nous aussi nous allons mettre en place des plannings, des cours, des procédures qui seront sans doute amenées à changer au fil du temps. Mais dans chacune de nos décisións, le même impératif : vous offrir la meilleure qualité de service… dans le temps long !

inspirez, recalculez, soyez agiles, soyez ió !

________

Youpiiii !

Comme une cocotte sous pression nous n’attendions qu’une chose : réouvrir, vous retrouver, en chair et en os, en pleine santé ! Lundi 8 juin ce sera chose FETE ! ENFIN !

Tous ces jours enfermés, ces pièces vides, ces masques, ces effusions retenues, ces gestes nouveaux, ça fait tout drôle. Heureusement, chez ió, nous avions « naturellement » de l’avance sur les mesures que certains découvrent : exigence d’hygiène, 5 h de ménage 2 fois par jour, small groupe, réservation anticipée, etc. Aussi nos fondamentaux (nous n’avons pas attendu la pandémie pour les mettre en œuvre) restent les mêmes et sont encore renforcés :

• Intensification des mesures de nettoyage des salles de pratique
• Limitation du nombre de places par session pour bénéficier d’un espace confortable
• Activatión des gestes barrières (distance de sécurité, lavage des mains avant et après chaque cours, etc); après 9 semaines, nous les avons tous bien intégrés.
• Mise en place de parcours spécifiques (3 entrées) dans le centre pour assurer une circulatión fluide
• Mise à disposition de gels hydro-alcooliques
• Suppression de l’utilisation des douches
• Vente de masques lavables et chirurgicaux, visières à prix coûtant
• Coordinatión depuis les appli Mindbody et StopCovid des nouveaux cas éventuellement déclarés
• Tapis personnel fortement conseillé pour les pratiques où il est d’usage.

On se retrouve.

Enfin. En chair et en os. On vous espère en pleine forme, motivé(e)s comme jamais, comme une revanche sur cette immobilité forcée !

S’il y a bien une chose qui est apparue clairement pendant ces longues journées de confinement, c’est qu’au final, notre seule véritable richesse c’est nous, notre corps/esprit, un/nu. Quand plus rien n’est possible des petits plaisirs partagés de la vie (voir sa famille éloignée, se toucher, prendre l’apéro au café du coin, emmener ses enfants à l’école ;–), il reste le bonheur de sa propre énergie, la capacité de se mouvoir, de ressentir la tension de ses muscles, le tictac rassurant de son cœur qui bat, du souffle qui manque, les sensations qu’on éprouve à simplement goûter un œuf sur le plat, à ouvrir sa fenêtre après la pluie, laisser courir le soleil sur sa peau à même le lit défait, à détailler les vertiges de l’imaginaire quand on plonge à livre ouvert dans un texte inconnu, quand on se dissout dans les phrases d’un auteur : “Quoique j’ai été un lecteur avide et fervent, je ne me souviens d’aucun des livres que j’ai lus, tant mes lectures n’étaient que mes propres états d’esprit, des rêves, ou plutôt des incitations à rêver. même le souvenir que je garde des événements, des choses extérieures, reste vague, plutôt qu’incohérent. je frémis en constatant combien il me reste peu de choses de ce qui a été ma vie passée. moi, l’homme qui soutient que le jour qui passe n’est qu’un songe, je suis moins encore qu’une chose de ce jour éphémère. Je suis l’ombre de moi-même et cette ombre cherche ce dont elle est l’ombre. (pessoa, un singulier regard)

Allez, c’est fini. La vague semble passée. On tente d’oublier ces mots nouveaux, introduits par effractión dans notre vocabulaire : sars CoV2, confiner, coronavirus, chloroquine, gel hydroalcoolique … C’est décidé, on passe à autre chose. Soulagés. A nouveau, sans transition, on s’affaire; nous voilà plongés dans la multitude. Dans l’oubli d’hier.

Bien sûr, pendant notre longue plage de silence confiné, nous nous sommes fait une promesse : se rappeler. Juste ça. Garder une trace vivante de ces moments forts de dialogue avec nous-même.

Mais comment se souvenir quand déjà le moi se dilue dans les autres, dans la multitude de sollicitations, de choix, de hasards ? Il faut trouver son rituel. Certains on enfilé un élastique à leur poignet et tirent dessus de temps à autre. La petite piqûre de rappel, comme une cloche qui sonne sous les voûtes de nos crânes. D’autres s’accordent, contre vents et marées, le tour du pâté de maison, cette petite promenade qu’ils avaient instaurée pendant la quarantaine et qui leur aérait l’esprit, déridait l’âme…

take care

Ça fait un bien fou de se revoir “en vrai” ! C’est ce qu’on n’arrête pas de se dire les uns les autres en ce moment, à chaque nouveau cours. C’est drôle d’être obligés d’ajouter “en vrai”, pour distinguer toutes ces fausses présences (zoom, FaceTime, audio…). Et juste après cette phrase de retrouvailles, dans cette “distance” qui subsiste encore comme un doute persistant, des questións sous-entendues : on se touche ? on s’embrasse ?
Ça passera bien sûr, tous ces gestes appris en quelques semaines “se dilueront dans l’oubli comme les larmes dans la pluie” mais ça peine (peiner et faire de la peine) quand même. On ressent un besoin profond de CARE comme disent les anglo-saxons, une notión qui, comme le rappelle Wiki, “regroupe un riche ensemble de sens alliant attention, soin, responsabilité, prévenance, entraide et plus… Pour simplifier, la sollicitude valorise l’idée et le fait de vivre les uns avec les autres plutôt que les uns contre les autres.” C’est exactement ce dont nous avons tous besoin en ce moment, non ?

Côté pratique, nous attendons les nouvelles modalités sanitaires énoncées par le Gouvernement pour enrichir la grille d’été. Le retour de l’autorisatión des douches par exemple, permettrait d’ouvrir les créneaux du midi à des disciplines plus “toniques” training, cycle, toyboard… Nous conservons le principe de la liste d’attente élargie pour mesurer votre demande et essaierons, dans la mesure du possible, de contenter tout le monde, soit en doublant le cours (avant ou après le créneau) soit en proposant une réservation dans le même cours la semaine suivante à ceux de la liste d’attente, histoire d’être équitables.

 

Et si on parlait d’autre chose… que de ce machin qui entrave nos élans, masque nos visages, empêche notre spontanéité; un truc qui n’aurait rien à voir, qui nous ferait oublier ces journées sombres, prisonniers entre 4 murs, avec des laisser-passer, des infos en boucle qui creusent des sillons dans nos crânes ahuris, la rouille qui s’insinue dans notre corps ralenti…

Et si on s’évadait !

Oh, pas la grande Vadrouille (ça semble déraisonnable : entre le flygskam (honte de prendre l’avión) les restrictions de circulatión en Europe, les quatorzaines selon les frontières traversées, les doutes sur le retour à la maison – ithaque, voir ci-dessous). Non, quelque chose d’original, d’hybride, qui tiendrait du lointain et du proche, du familier et du dépaysant : un voyage qui viendrait à nous !

Vous avez trouvé ? Non, ce n’est pas un livre cette fois-ci, trop facile. Un indice : une destinatión dont Marseille serait l’emblème et le Mucem son monument… Oui ! C’est ça ! un tour en Méditerranée, une odyssée immobile qui nous ferait caboter de port en port chez nos voisins, autour de cette Grande Bleue « au milieu des terres » : Naples, Barcelone, Patmos, Tanger, Tel Aviv, Bonifació, Beyrouth, Cagliari, Saint-Tropez, Tunis, Istanbul, Nice.

Prononcer ces noms c’est déjà partir… Et c’est ce rêve que Charlotte Crousillat* a fait et brillamment réalisé d

Evidemment,
• si on ne parle plus de ce “machin qui entrave nos élans, masque nos visages, empêche notre spontanéité…” – en croisant les doigts pour que la théorie de “la seconde vague” ne devienne pas une prophétie autoréalisatrice !
• si on ne parle pas non plus, neutralité du week-end des élections municipales oblige, “politique” (c’est-à-dire de la vie locale, citoyenne, écoles, insalubrité, urbanisme, sport, propreté, circulation, infrastructures, culture…) et de sa campagne sans débats pour choisir le successeur de Jean-Claude Gaudin, à la tête de la deuxième ville de France depuis 25 ans – et dont on peut déjà pré-dire sans trop se tromper que ce sera sans doute… une Femme, ce qui laisse augurer un peu de douceur dans ce monde de b…
• si on ne parle plus non plus de la pluie (qu’il n’a pas plu) et du beau temps – de peur que l’été n’assombrisse le tableau des catastrophes avec une petite canicule style 2003…
• si on ne parle plus des Soldes, dont la date de début est aussi insaisissable que le furet : 24 juin ? 15 juillet ? et dont on redoute/espère le phénomène de revenge shopping (explosion/absence d’achats compulsifs après le confinement, un peu à la manière du bouchon de champagne…)
• si on ne parle plus des lointaines destinations estivales qui faisaient les belles pages des catalogues de voyagistes (ouisncf nous invite “hors des sentiers battus pour des expériences surprenantes et inédites (sic) : lille historique, La Rochelle 100% évasion, Bordeaux gourmande…)

• Si… Alors, c’est le moment idéal pour s’offrir des plages… de silence ! de plonger en soi, comme dans une mer fraîche et transparente, de se poser des questions essentielles après ces semaines agitées (pourquoi l’air brassé qui sort du ventilateur semble frais alors que la chambre est une étuve ?) de repenser à ce qu’on a vécu ces derniers mois, de ce qu’on faisait l’an dernier à la même époque (comme dans facebook ou instagram qui nous renvoie les souvenirs 365J), d’installer ses rituels, ses routines, ses rendez-vous avec soi-même qu’on a eu tout loisir d’expérimenter et dont déjà la nécessité s’étiole…